La Chine entre ultralibéralisme et socialisme
Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire parfois !
Sur le site du Monde, je suis tombé récemment sur cette chronique au titre surprenant : "Quand la Chine a besoin de socialisme". Venant du chroniqueur économique d'un quotidien pourtant pas spécialement partisan de la collectivisation économique, cette affirmation a de quoi rendre perplexe.
Tout s'éclaire à la lecture de l'article. Enfin, presque. Disons, pour faire bref, que cet article est un condensé assez intéressant de la relation de fascination-peur que peuvent entretenir beaucoup d'Européens avec la Chine.
Fascination économique devant la puissance de ce nouveau dragon, les taux de croissance faramineux, les perspectives d'argent facile. Mais effroi cependant devant les dégâts que pourrait provoquer le rythme même de cette croissance, les perspectives d'emballement de l'économie chinoise qui, à terme, plongerait la planète dans le chaos. Cette relation ambiguë de fascination-répulsion/peur est, sous une forme ou une autre, une composante importante du regard que nous autres braves Européens portons sur la Chine - du moins est-ce mon avis.
Mais cet article me semble tout aussi fascinant par les âneries qu'il débite. Le plus drôle étant, à mon avis, sa définition du socialisme. Le socialisme, selon cet aimable chroniqueur, serait, en somme, plus d'argent investi dans les retraites, et dans les systèmes de protection sociale en général. Un investissement qui offrirait l'avantage d'être une soupape de sécurité à la marmite capitaliste.
Je pense qu'à l'heure actuelle, certains théoriciens du socialisme doivent se retourner dans leur tombe... Le plus amusant est que, finalement, cette définition n'est pas très éloignée du communisme à la chinoise: juste un système de prélèvement et de redistribution minimale qui permettent de limiter a minima les excès du libéralisme économique, et permettent de faire baisser la tension sociale... Le pouvoir communiste est tout à fait conscient du danger d'explosion sociale, ajoutez à cela une dose de moralisme, et on obtient la propagande que le Quotidien du Peuple serine à longueur de pages: la Chine gagne trop d'argent, les Chinois ne consomment pas assez, il faut généraliser une couverture sociale. Faut-il en conclure que Le Monde se met à écrire comme l'agence officielle Chine Nouvelle?..
Sur le site du Monde, je suis tombé récemment sur cette chronique au titre surprenant : "Quand la Chine a besoin de socialisme". Venant du chroniqueur économique d'un quotidien pourtant pas spécialement partisan de la collectivisation économique, cette affirmation a de quoi rendre perplexe.
Tout s'éclaire à la lecture de l'article. Enfin, presque. Disons, pour faire bref, que cet article est un condensé assez intéressant de la relation de fascination-peur que peuvent entretenir beaucoup d'Européens avec la Chine.
Fascination économique devant la puissance de ce nouveau dragon, les taux de croissance faramineux, les perspectives d'argent facile. Mais effroi cependant devant les dégâts que pourrait provoquer le rythme même de cette croissance, les perspectives d'emballement de l'économie chinoise qui, à terme, plongerait la planète dans le chaos. Cette relation ambiguë de fascination-répulsion/peur est, sous une forme ou une autre, une composante importante du regard que nous autres braves Européens portons sur la Chine - du moins est-ce mon avis.
Mais cet article me semble tout aussi fascinant par les âneries qu'il débite. Le plus drôle étant, à mon avis, sa définition du socialisme. Le socialisme, selon cet aimable chroniqueur, serait, en somme, plus d'argent investi dans les retraites, et dans les systèmes de protection sociale en général. Un investissement qui offrirait l'avantage d'être une soupape de sécurité à la marmite capitaliste.
Je pense qu'à l'heure actuelle, certains théoriciens du socialisme doivent se retourner dans leur tombe... Le plus amusant est que, finalement, cette définition n'est pas très éloignée du communisme à la chinoise: juste un système de prélèvement et de redistribution minimale qui permettent de limiter a minima les excès du libéralisme économique, et permettent de faire baisser la tension sociale... Le pouvoir communiste est tout à fait conscient du danger d'explosion sociale, ajoutez à cela une dose de moralisme, et on obtient la propagande que le Quotidien du Peuple serine à longueur de pages: la Chine gagne trop d'argent, les Chinois ne consomment pas assez, il faut généraliser une couverture sociale. Faut-il en conclure que Le Monde se met à écrire comme l'agence officielle Chine Nouvelle?..